
Dans la buée
molécules d’eau
elles se dessinent
un chemin à la surface
ta main sur la vitre
efface la brume
le doute
ou les gouttes
qui se referment
et meurent
sur ta paume
les rigoles
A l’intérieur du rayon
sous la grande voûte
de notre paresse
sur l’herbe jaunie
par le tabac
tes doigts vieillis
l’odeur persiste
dans tes cheveux
la sueur
La méditerranée
l’iris
et le battement des cils
qui remonte à la terre
jusqu’à mes rives
le frémissement de la mer
et des entrailles
la plongée
sous-marine
Revenir demain
dessiné à la craie
l’écriture maladroite
passablement penchée
les rayons de conserves
mortes dans la nuit
l’épicerie a fermé
Jour saint au village
le monde à la messe
ou la buvette
qu’importe
le berger est parti
le chien somnole
sous le soleil blanc
la léthargie